Chroniques de l’ISS – #4
Zvezda, l’ISS est maintenant habitable !
[31 mai 2021]
En 2000 on rajoute le module de service Zvezda (étoile), ce sera le premier élément de la structure de vie pour les astronautes. Il pourra accueillir deux astronautes. C’était en fait le cœur de la station Mir et devait servir à élaborer la morte née Mir-2. À partir de ce moment l’ISS est habitable.
Les 3 modules vus par la navette spatiale, de haut en bas Unity, Zarya et Zvezda. Crédit : NASA
Ce module est essentiel à l’hébergement des équipages, ce devait être la base d’un futur Mir-2 ; il est construit par la société RKK Energia.
Vue éclatée du module Zvezda. Crédit : NASA
C’est une technologie qui date des années 1980, on s’en rend compte maintenant, car il existe toujours une micro fuite dans l’ISS qui provient de ce module. On ne l’a pas encore détectée exactement. L’équipage n’est pas en danger, mais il faut la trouver !
En octobre 2000, une mission navette amène le premier élément de poutre (poutre Z1 Z pour Zénith) auquel tous les futurs éléments de poutre (Truss en anglais) seront attachés ainsi qu’un port d’amarrage. Toutes les missions vers l’ISS vont s’appeler « Expedition N » en démarrant avec N=1. Le module étant connecté à Zarya, on peut maintenant envoyer des astronautes.
Et la première mission habitée (Expedition 1) est un équipage mixte russo-américain qui comprend notre célèbre ami Krikalev (à gauche), qui était parti sur Mir, Soviétique et était redescendu sur Terre, Russe ! Départ de Baïkonour le 31 Octobre 2000 avec Soyuz TM-31 pour un long séjour de 140 jours.
Le rôle de ce premier équipage : mettre en route la station et préparer l’arrivée de la deuxième mission.
Durant ce séjour, plusieurs missions navette sont venues leur rendre visite, amenant à chaque fois de nouveaux équipements et notamment une paire de panneaux solaires augmentant ainsi la production d’électricité à bord. Ce fut la mission de STS-97 qui permit l’installation de la première paire de panneaux solaires ainsi que le port d’attache pour le module suivant Destiny.
Jean-Pierre Martin