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Fondée en 1887 par Camille Flammarion. Association reconnue d’utilité publique en 1897. Agréé association nationale de jeunesse et d’éducation populaire.
Organisé conjointement par la SAF et Chasseurs d’éclipses, ce voyage fut un enchantement.
Malgré quelques soucis vite oubliés, dus à l’hiver austral et à certaines capacités d’accueil locales, ce voyage est un dépaysement total.
Les 14 heures d’avion nous mènent à Santiago, la capitale. Le premier point d’intérêt est Valparaiso, ville toute en pentes et parsemée de très belles fresques murales qui en font la réputation.
Nous poursuivons vers le nord pour rejoindre La Serena, puis la vallée de l’Elqui. La petite ville de Pisco Elqui nous hébergera pour 3 jours. Le parc de l’hôtel nous ravira de ses colibris chatoyants.
Après une intéressante visite et dégustation (modérée) à la distillerie de Pisco, nous nous dirigeons vers le point d’observation de l’éclipse, non loin de Vicuña. Chacun s’installe, l’organisation ayant prévu un bel espace permettant à tous une observation confortable. Le ciel est entièrement dégagé. Des lunettes spéciales nous sont distribuées, pour l’observation des phases partielles. La tension monte. Les appareils photos, objectifs et lunettes sont prêts. La Lune commence à grignoter le Soleil.
L’obscurcissement se fait sentir, ainsi qu’une légère baisse de la température. Des sténopés sont préparés pour montrer le Soleil partiellement éclipsé en passant par de petits trous ménagés dans un carton. Très spectaculaire !
Peu avant 16h38, les filtres tombent des objectifs, et le premier diamant apparaît. C’est le début de la totalité, qui durera 2 mn 20s. L’émotion est palpable. C’est le silence dans les rangs, les yeux braqués vers le ciel.
Cette éclipse parait légèrement plus claire que celle d’août 2017 aux USA. Les planètes et étoiles sont peu visibles, et les regards et objectifs sont rivés sur ce magnifique anneau d’éclipse qu’est la couronne solaire.
Mais ces 2 mn 20s d’éternité ont une fin…
La seconde phase partielle de sortie de la Lune commence. Les ombres volantes sont bien visibles au sol, juste après la fin de la totalité. Vers 17h30, le Soleil touche le flan de la montagne, puis disparaît avant la fin de l’évènement.
Les commentaires des uns vont bon train, d’autres vérifient la qualité des photos prises. Le matériel est rangé. Tout s’est admirablement passé.
C’est le point culminant du voyage, qui continue avec, le lendemain, la visite en bateau des îles de Punta Choros qui abritent loutres, otaries, phoques, et des colonies d’oiseaux, dont le pingouin de Humboldt.
L’astronomie n’est pas en reste puisque nous aurons l’avantage de visiter trois sites chiliens de réputation mondiale : la Silla, le VLT au Cerro Paranal, et le centre de contrôle du radiotélescope géant ALMA.
Alain Maury nous accueillera dans son observatoire et nous fera découvrir de nombreux objets du ciel austral dans ses télescopes.
La fin du voyage restera dans nos mémoires, avec l’Acatama et l’Altiplano, sites remarquables de beauté. Citons autour de San Pedro d’Acatama les Laguna Miscanti et Miniques à 4200 m, les geysers del Tatio visibles avant l’aube (-12°C ce jour-là, à 4400 m d’altitude), les salars d’Atacama où nous avons admiré la Laguna Chaxa et ses flamands roses. Pour finir, les sites d’une beauté quasi extraterrestres des vallées de la Lune et de Mars, la vallée Arc-en-ciel, ont ponctué cet extraordinaire voyage chilien.
Jean-Pierre Maratrey