Crédit : Histoires d’espace / Science Ouverte
Je n’ai jamais rencontré de façon proche Albert Ducrocq, mais il a été une des voix spatiales de mon enfance, et surtout une voie vers le spatial.
Je me rappelle de son timbre de voix, particulier, à la radio, lors des quelques conférences où je l’ai vu « de loin », mais c’est surtout en tant que lecteur que je me souviens de lui : le côté spatial des Pif Gadget, des Sciences et Avenir a littéralement nourri mon imaginaire et ma façon de comprendre et d’appréhender l’aventure spatiale, passée, présente et à venir.
Je me souviens tout particulièrement de son livre « Mémoires d’une comète – Tous les 76 ans, je reviens » consacré bien sûr à la comète de Halley. Je préparais, malgré mon jeune âge, une exposition sur les comètes et ce livre m’a été très utile. Mais surtout, j’ai compris avec lui ce que c’était la vulgarisation, et depuis ma lecture (et l’avoir relu une dizaine de fois), j’ai commencé à raconter des histoires de l’espace accessibles au plus grand nombre.
Dans les années qui ont suivi, j’ai lu beaucoup de ses livres, j’ai même une bonne collection de ses écrits. Et j’ai adoré le suivre dans Air & Cosmos, et chaque semaine, lorsque je lisais sa chronique, c’est comme si je l’entendais, m’expliquer « rien qu’à moi », l’actualité spatiale.
Mon regret est de n’avoir jamais eu l’occasion de lui parler, même quelques mots. Mais merci beaucoup de m’avoir aidé à mieux comprendre ce spatial que j’aime tant.
Bon centième anniversaire, Monsieur Ducrocq !
Stéphane Sébile