Le cœur d’Albert Ducrocq n’a jamais cessé de battre dans l’esprit des passionnés

J’avais 9 ans quand Neil Armstrong a marché sur la Lune. Ma passion pour l’exploration de l’Univers date de là.

Dans les années 70, j’ai cherché par tous les moyens à la nourrir. C’est ainsi que j’ai trouvé, au hasard des librairies spécialisées, ces trois livres d’Albert Ducrocq :

Je les ai dévorés. A chaque petite déception scolaire au collège puis au lycée, je revenais vers eux pour me relever. Ne rien lâcher ! C’est ça que je veux faire ! Pour l’adolescent que j’étais, ce Monsieur était mon gourou. Il savait trouver les mots, raconter la rigueur de la science avec l’enthousiasme du rêve et de l’exploration. Sans jamais l’avoir rencontré, il fait partie de ceux qui m’ont aidé à franchir une à une les étapes nécessaires et parfois difficiles pour devenir ingénieur puis docteur en astrophysique. Je suis entré au Centre National d’Etudes Spatiales avec ce rêve toujours prégnant. C’est grâce à des hommes comme lui, ses talents de vulgarisateur, que j’ai ainsi pu apporter mon modeste niveau une contribution (entre autres) au télescope spatial Sigma (pendant mon doctorat), puis au Cnes comme chef de projet en début de phase d’exploitation au satellite CoRot, ou chef de projet du sismomètre Seis qui écoute battre le cœur de Mars depuis deux années maintenant.

Le cœur d’Albert Ducrocq n’a lui jamais cessé de battre dans l’esprit des passionnés. J’ai toujours ses trois livres. Je ne m’en séparerai jamais. Merci Monsieur.

Philippe Laudet

Responsable des programmes Astronomie et Astrophysique au Cnes

Co-récipiendaire du Prix international d’astronautique 2021 de la SAF