Albert Ducrocq : une irrésistible foi en l’avenir
Montage réalisé par mes soins à partir d’un cliché pris par mon père
(et qui se trouve être la photo illustrant l’article de Wikipédia consacré à Albert Ducrocq)
C’est au milieu des années 1980 que j’ai rencontré Albert Ducrocq en personne pour la toute première fois, dans le cadre extraordinaire de ce paradis des amateurs d’aéronautique et d’astronautique que représentait le Salon du Bourget. Toutefois, avant même cette rencontre, je le connaissais déjà pour avoir souvent écouté à la radio sa voix à l’enthousiasme inégalable.
Pour moi, en effet, Albert Ducrocq reste avant tout cette voix extraordinaire capable d’annoncer un avenir auquel on avait envie de croire, tout à l’opposé du brouhaha désespérant du catastrophisme ambiant qui nous prédit encore et toujours la fin des temps. La voix d’Albert Ducrocq savait, quant à elle, cultiver l’espoir avec optimisme, enthousiasme, passion et clarté. Et cet espoir ne se limitait pas à la conquête spatiale, mais s’étendait à toutes les technologies porteuses d’avenir, notamment celles, chères à Albert Ducrocq, de l’électronique et de la cybernétique.
Au milieu des années 1980, Albert Ducrocq nous prédisait, par exemple, qu’au XXIe siècle, nous aurions tous des ordinateurs qui tiendraient dans nos poches (comme c’est le cas des smartphones), que la monnaie se dématérialiserait et deviendrait principalement électronique (comme c’est le cas avec les cartes bancaires), ainsi que bien d’autres choses qui ont effectivement, depuis lors, transformé notre vie quotidienne.
A une époque comme la nôtre où l’avenir fait si peur à tant de gens, la foi communicative d’Albert Ducrocq en l’avenir nous rappelle que la technologie peut encore donner aux femmes et aux hommes de notre temps les moyens de bâtir un futur moins sombre que celui que nous prédisent certains Cassandre du désespoir.
Sven Delille
Ancien du Cosmos club de France, devenu par la suite ingénieur dans le domaine de l’intelligence artificielle