Jean-Claude Ribes 1940-2021
Crédit : DR
C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Claude Ribes survenu le 18 août 2021 à Montagny-sur-Grosne.
Jean-Claude Ribes avait 81 ans. Ancien élève de l’Ecole Polytechnique, il est entré au CNRS en 1963 et a travaillé au Service de radioastronomie de l’Observatoire de Paris au sein duquel il a participé à la construction du grand radiotélescope décimétrique de Nançay, toujours l’un des plus grand au monde. En 1969, après son doctorat d’État, il intègre le département de radiophysique du CSIRO à Sydney (Australie) et y reste jusqu’en 1971. Revenu en France, il poursuit sa carrière de radioastronome tout en écrivant des livres de vulgarisation scientifique sur les comètes, les possibles civilisations extraterrestres ou encore le phénomène OVNI. Entre 1986 à 1995, il dirige l’Observatoire de Lyon et préside la Société astronomique de France de 1993 à 1997.
La Société astronomique de France s’associe à la peine de sa famille et de ses proches.
Paris, le 10 septembre 2021
Sylvain Bouley
Le Président de la Société astronomique de France
Nouveau président de la SAF, Jean-Claude Ribes (à gauche) remet à Philippe de la Cotardière la médaille des anciens présidents, lors de la Séance solennelle de la Société, le 23 juin 1993, dans l’amphithéâtre du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. (c) SAF
Avec le décès de Jean-Claude Ribes, la SAF perd l’un de ses anciens présidents, qui était aussi pour moi un ami, hélas perdu de vue depuis une bonne dizaine d’années. Élu vice-président de la Société en 1987, alors que j’en devenais président, il était tout désigné pour devenir mon successeur, lorsque je décidai, en 1993, de ne pas solliciter le renouvellement de mon mandat. Durant ces six années, marquées par une très grave crise financière de la Société, nous avons travaillé en étroite collaboration et ses conseils furent précieux pour aider le Conseil d’administration et le Bureau à prendre des décisions difficiles. Lorsqu’il accéda à la présidence, la Société amorçait son redressement et commençait déjà à envisager les actions qu’elle pourrait mener à l’occasion de l’éclipse totale de Soleil qui serait visible en France le 11 août 1999. Connaissant parfaitement les atouts et les faiblesses de notre Société, tout en poursuivant une brillante carrière d’astronome, Jean-Claude était l’homme de la situation
pour ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de la SAF. Sur un plan plus personnel, je garde le meilleur souvenir de son accueil à
l’observatoire de Lyon, lorsqu’il en était le directeur, et, en compagnie de sa seconde épouse, dans leur maison de Montagny-sur-Grosne, en Saône-et-Loire. J’ai eu le plaisir de le compter parmi les auteurs que j’ai recrutés pour les éditions Larousse. Passionné par les recherches sur la vie extraterrestre et les études prospectives sur la colonisation de l’espace, il publia en 1990, dans une collection dont je m’occupais, un ouvrage de vulgarisation intitulé La vie extraterrestre, écrit en collaboration avec Guy Monnet, son prédécesseur comme directeur de l’observatoire de Lyon.
Philippe de la Cotardière
Ancien Président de la Société astronomique de France