Suzanne Débarbat (1928 – 2024) : une grande dame de l’Astronomie nous a quittés

Suzanne Débarbat a fait toute sa carrière à l’Observatoire de Paris depuis 1953. A partir de 1955, elle est successivement assistante, aide-astronome, astronome adjoint et astronome titulaire, astronome titulaire honoraire. Elle est Docteur d’Etat et a été Directeur de recherche (1985 – 1992) de l’unité Systèmes de référence spatio-temporels/CNRS) et en 1987 – 1992 du Département d’Astronomie fondamentale de l’Observatoire de Paris, aujourd’hui Systèmes de référence temps-espace (SYRTE) auquel elle est rattachée depuis 1997. Parmi les autres activités de Suzanne Débarbat : membre de l’Union astronomique internationale (Commission Histoire de l’Astronomie) qu’elle a présidée de 1991 à 1994, Présidente du Bureau des Longitudes de 2004 à 2005, membre de l’Académie internationale d’histoire des sciences.

En 1953, elle devient membre de la Société astronomique de France (parrainée par André Danjon et Paul Couderc) et le restera jusqu’à sa disparition dans la nuit du 5 au 6 août.

Suzanne Débarbat a écrit ou coécrit un nombre impressionnant d’ouvrages et d’articles, notamment pour l’Astronomie (par ex. un article sur Saturne et son système, l’Astronomie, 1962, Vol. 76, p.123).

Elle a été Secrétaire puis conseillère scientifique de la Commission Histoire de l’Astronomie de la SAF, membre de la Commission des cadrans solaires.

Elle s’est vue décerner le prix 2019 Paul Doisteau-Emile Blutet de l’information scientifique (Académie des sciences) au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée sous la coupole de l’Institut de France, le 26 novembre 2019. A cette occasion, l’Observatoire de Paris notait : “Astronome titulaire à l’Observatoire de Paris, Suzanne Débarbat est récompensée pour son œuvre en histoire des sciences et épistémologie. Elle est considérée comme la principale autorité sur l’histoire de l’astronomie française et européenne. Consultée dans le monde entier, elle est l’auteur de nombreux articles qui restent des références incontournables.”

Suzanne était intarissable sur la vie des grands astronomes, les Cassini, Le Verrier, Arago, Messier, sur l’histoire de l’Observatoire de Paris : les membres de la SAF qui ont eu l’occasion de la lire ou de l’écouter n’oublieront pas sa passion et son immense savoir astronomique.

Elle était chevalier (1996), puis officier (2005) de la Légion d’honneur, officier de l’ Ordre national du Mérite (2001) et commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres (2013).