QUAND LE SOLEIL COUCHANT FAIT LE SPECTACLE À PARIS

Coucher de Soleil dans l’axe de l’Arc de Triomphe, à Paris (75) le 11 mai 2001. Objectif de 300 mm sur film 200 Asa Fujicolor
(c) Gilles Dawidowicz

Deux fois par an (en mai et en août), le Soleil se couche dans l’axe de l’Arc de Triomphe à Paris. Ce spectacle est facile à observer et à photographier depuis le Rond-Point des Champs-Elysées ou depuis la Place de la Concorde. Cette année, ce sera les soirs des 7 et 8 mai (depuis la place de la Concorde) et des 8, 9 et 10 mai (depuis le rond-point des Champs-Elysées) qu’il faudra tenter sa chance entre les nuages, aux alentours de 21h00 heure locale. Pour un résultat optimal, il convient de se munir d’un trépied et d’un téléobjectif (150 à 300 mm) et de faire quelques repérages au préalable…

Et pour les astro philatélistes, n’oubliez pas que La Poste avait célébré en 1931 ce rendez-vous céleste avec l’émission d’un timbre brun-rouge à la valeur faciale de 2 Francs. Ce timbre a été émis à 6 millions d’exemplaires et fut retiré de la vente en 1935. Sous l’arche de l’Arc de Triomphe de Paris, on pouvait y apercevoir le Soleil se coucher…

Et sur ce timbre, c’est bien le Soleil couchant qui est représenté et non le Soleil levant (on pouvait avoir le doute). Car sur l’Arc de Triomphe de Paris figurent quatre haut-reliefs posés sur des socles élevés, adossés aux piédroits et hauts de 18 mètres. En agrandissant le timbre, c’est face à l’Ouest et à droite que l’on trouve Le Départ des volontaires de 1792 (La Marseillaise) par François Rude. Ce haut-relief représente le rassemblement de tous les Français, pour défendre la nation en partant au combat. L’ensemble et la diversité du peuple français est mis en avant par la diversité des soldats, jeunes et moins jeunes. Au-dessus d’eux, le Génie de la Guerre les guide. Cette figure fut vite considérée comme une allégorie de la Marseillaise. L’architecture générale mélange le style antique (le Génie de la Guerre casqué et ailé portant l’égide, les drapés, les cuirasses, les armes, le nu) avec le style appartenant au romantisme caractéristique du xixe siècle en France (gestes véhéments, expression marquée des visages, mouvement général). Et toujours face à l’Ouest mais à gauche, on trouve Le Triomphe de 1810 par Jean-Pierre Cortot, également bien reconnaissable sur le timbre.

Pour mémoire, de l’autre côté de l’Arc de Triomphe, et donc face à l’Est, on trouve à droite La Résistance de 1814 par Antoine Étex et à gauche, La Paix de 1815 par Antoine Étex.