Pour le petit provincial que j’étais, Albert fut d’abord une voix à la radio. La voix.
Voix remarquable qui ne pouvait laisser indifférent et qui raisonne encore en moi depuis cette nuit de juillet : « L’Homme a atteint la Lune !’ »
Il y a eu ensuite la tournée de la pierre de Lune d’Apollo 11, là où j’ai rencontré Albert et adhéré au Cosmos Club de France.
Ensuite, ses commentaires furent comme un fil rouge aux travers articles, bulletins, réunions parisiennes. A regret, mon maigre apport au Cosmos Club de France ne porta que sur quelques rares articles et quelques maquettes. Mais, depuis la province, difficile d’être au cœur de l’action.
Malgré ça, Albert m’a offert tellement de commentaires enflammés, de rencontres impossibles et les premières occasions de m’exprimer.
Le mal était fait. La passion de médiation d’Albert avait fait son œuvre et au mi-temps de ma vie, je pris une route inspirée de la sienne pour tenter de partager ma passion, ce que je fis pendant près de 25 ans à la Cité de l’espace de Toulouse. Dans mes expos, mes articles, mon travail en général, j’ai essayé de respecter sa pédagogie, sa rigueur du travail et son coté rêveur. Il ne m’a pas quitté depuis.
Le moment le plus fort fut d’être quarante ans plus tard dans le studio d’Europe où Albert vécu l’alunissage d’Apollo 11 et de pouvoir lui rendre hommage en direct.
Et il reste tous ceux qui ont gravité autour de lui dont certains sont toujours des amis.
Merci Albert.
Serge Gracieux – Tezio, Toulouse