Les aurores de la nuit du 10 au 11 mai 2024 vues par les membres de la SAF
Le suspense était monté à son comble en ce début de nuit du 10 au 11 mai… Les niveaux espérés étaient remontés en quelques jours de G2 à G4 (sur une échelle de 5), et la Terre devait rencontrer 4 à 6 CME (Coronal Mass Ejections) à partir de la fin de journée. La première a impacté la Terre dès 18h45, alors qu’il faisait encore jour en France, affolant les capteurs et les observateurs alors dans l’obscurité. Quelques heures plus tard, alors que la nuit s’étalait sur la France, le spectacle fut grandiose. Sur tout le territoire métropolitain et la Corse, de magnifiques draperies, colonnes et piliers lumineux et colorés étaient largement visibles à l’œil nu et photographiés avec de simples appareils photo de téléphones portables ! Au cours de la nuit, l’activité est arrivée en salves, chacune délivrant des coloration et des textures différentes, du rouge vif au vert, en passant par le bleu et le vert… Les piliers de lumières étaient visibles, leur mouvement apparent également, au cours des variations du champ magnétique terrestre perturbé par celui généré par les particules chargées du Soleil. Au delà des espérances, l’indice Kp a atteint 9 (sur une échelle de 1 à 9), le niveau de tempête géomagnétique celui de G5 (sur une échelle de 1 à 5). Cette tempête géomagnétique, qui a généré des aurores boréales visibles jusqu’à Porto Rico (18° de latitude Nord !!) était la plus intense jamais vécue depuis novembre 2003. Les niveaux d’activité restant forts en cette matinée du 11 mai, on peut croiser les doigts et encore espérer pour la nuit à venir (11-12 mai) !
Karl Antier
Voici quelques images faites par des membres de la SAF :
par Karl Antier depuis le promontoire de Bellevue, au-dessus de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence et depuis le centre-ville de Manosque (dernière image)
par Hélène Baudvin à Victoria au Canada
par Nicolas Biver en Tourraine
par Sylvain Bouley depuis l’observatoire du Mont d’Arbois en Haute Savoie
par Dominique Boust à Cherbourg
par Yves Courtel à Paris
par Jean-Paul Desgrees à Saint-Benoît-sur-Loire (45)
Jean-Paul Desgrees a également photographié la tache AR3664, à l’origine des éruptions solaires et éjections de masse coronale (CME) qui se sont accumulées pour provoquer les aurores.
par Patrice Guérin en Deux-Sèvres
par Michel Lecompte depuis La Croix-Valmer, dans le Var
par Dominique Martin à Gençay (86)
par Jean-Claude et Annick Merlin depuis Angers
par Thierry Midavaine en Mayenne