L’occultation de Vénus par la Lune
Le 19 septembre, le fin croissant lunaire (à deux jours de la Nouvelle Lune) est passé devant la planète Vénus. La Lune était alors à moins de 30° du Soleil. La planète, quant à elle, était située à 217 millions de kilomètres de la Terre, avec un diamètre apparent de 11,48″, et présentait une phase gibbeuse. Le problème est que le phénomène se déroulait à 14h pour l’immersion et 15h15 pour l’émersion, donc en plein jour. Même le ciel est plutôt dégagé, il persistait un voile d’altitude qui rendait le ciel très lumineux. Dans ces conditions, ni la Lune, ni Vénus n’étaient repérables à l’œil nu ou aux jumelles. Pour pouvoir les pointer, il fallait avoir une monture équatoriale en station.
Le dispositif que j’ai mis en œuvre est le suivant : télescope Meade LX200 sur monture EQ6 Pro pilotée via Cartes du Ciel ; réducteur de focale x0,65, porte-oculaire Crayford avec USBFocus, Canon77D ; focale résultante 1000 mm ; temps de pose 1/400s à 100ISO. J’ai fait la mise au point et les prises de vue en visualisant les images sur l’écran de l’ordinateur.
La proximité de la Lune et de Vénus était déjà frappante dans le ciel du matin. L’étoile Régulus au sud de Vénus était également visible avec le dispositif décrit en plein jour.
Rapprochement Lune/Vénus dans l’aube du 19 septembre. L’étoile en-dessous de Vénus est Régulus. Images N. Lajoie (gauche) et F. Wanat (droite).
Cette image montre le rapport d’éclat apparent des deux astres ; 13h55m24s HL le nord est en haut. Image D. Boust.
La disparition progressive de Vénus derrière la Lune en une vingtaine de secondes ; temps en HL. Image D. Boust.
Après l’immersion, j’ai laissé la monture en suivi jusqu’à l’émersion prévue à 15h15. Je n’ai cependant réussi à faire des images durant l’émersion car je n’ai pas repéré Vénus assez rapidement à l’écran.
Dominique Boust