Les cadrans solaires – De Thoutmôsis III au XXIème siècle

Résumé : L’Égypte nous a laissé le plus ancien cadran solaire connu. C’est ensuite en Grèce que le cadran connaîtra ses premiers développements. Au 7ème siècle apparaissent en Europe les cadrans canoniaux conçus pour marquer les heures des offices dans les monastères. Mais le progrès essentiel sera, au 15ème siècle, le cadran à style polaire et la rencontre de celui-ci avec l’horloge. Ils indiquent les mêmes heures égales, mais les horloges à la marche incertaine nécessitent de fréquentes remises à l’heure : elle ne pourront pas se passer du cadran solaire qui va se développer dans toute l’Europe. Ce type de cadran est celui que nous rencontrons encore.
Les cadrans solaires de Bretagne des siècles passés, le plus souvent réalisés en schiste, sont présents sur les églises, les châteaux, les manoirs, les fermes. Leur décoration, religieuse ou profane, est très riche. Les inscriptions y sont nombreuses : nom du commanditaire, devise religieuse, philosophique, qui autrefois rappelait au passant la dernière heure, le salut auquel il devait penser.
Aujourd’hui la création des cadrans solaires n’a jamais été aussi importante, en Bretagne comme ailleurs. Les techniques et matériaux nouveaux, les moyens de calcul apportent d’autres possibilités de conception. Si le cadran a perdu son utilité d’origine, il est créé pour le plaisir, le décor, la réflexion, avec des devises plus optimistes.