Astronomie gravitationnelle et science participative

Sarah Antier, astrophysicienne au Laboratoire Astroparticule et cosmologie (Paris 7), a donné une conférence le 20 mai dernier sur l’astronomie gravitationnelle et la collaboration avec les astronomes amateurs pour optimiser les chances de découverte. Retrouvez sa conférence ICI.

Résumé

Depuis 2015, la collaboration LIGO/Virgo peut détecter des ondes gravitationnelles, qui sont des déformations de l’espace et du temps. Ces dernières sont émisent lors de la collision d’objets stellaires compactes tels que les trous noirs et les étoiles à neutrons. En août 2017, on a détecté les ondes gravitationnelles issues de la collision de deux étoiles à neutrons. Mais on a aussi observé quelques heures plus tard la signature lumineuse de la matière éjectée lors de la collision, des rayons X au domaine radio. La kilonova contribue à cette signature lumineuse et provient du chauffage radioactif des éléments lourds qui ont été synthétisés. Cette incroyable découverte a marqué en elle-même un tournant historique pour notre compréhension de l’Univers et a ouvert une ère nouvelle pour l’astronomie dite « multi-messagers », en combinant l’astronomique classique et des nouveaux messagers tels que les ondes gravitationelles. Nous poursuivrons ensemble l’exposé sur le projet GRANDMA dont je suis l’investigatrice. C’est un réseau mondial de télescopes en traque des kilonavae. Nous collaborons avec les astronomes amateurs de monde entier pour optimiser nos chances de découverte. Pour finir, je reviendrai sur les derniers résultats de la campagne d’ondes gravitationnelles qui vient d’être suspendue en raison de la crise sanitaire.