Les années passent mais je garde un souvenir très actuel et très ému d’Albert Ducrocq.

Concours Cosmos Club de France

J’ai rencontré pour la première fois Albert Ducrocq au début des années 1990. Jeune passionné d’aviation et d’espace, participant d’un petit concours de connaissances sur l’histoire spatial, je me vis inviter avec mon père à une conférence du Cosmos Club de France. Je découvris ce jour-là le grand conférencier, l’inimitable orateur et l’auteur qui me dédicaçât un exemplaire de « Albert Ducrocq raconte… le ciel ». La venue à des conférences du Cosmos Club de France et le suivi des interventions publiques d’Albert Ducrocq devinrent pour moi une tradition père-fils durant cet âge d’or du Cosmos Club de France.

Section benjamine du Cosmos Club de France, Mission Cassiopée, Europe 1

Milieu des années 90, j’eus la chance de participer aux activités très riches de la section benjamine du Cosmos Club de France. Albert Ducrocq sponsorisa spécifiquement la participation de cette section à la Mission Cassiopée avec Claudie André-Deshays. Nous voici donc un midi à déjeuner avec Claudie André-Deshays et Albert Ducrocq, pour parler de la future mission Cassiopée et des expériences que nous allions de par la suite développer et qui seront embarquées pour Mir 1996 (Inertie, Dédale, Cible…). Albert Ducrocq, homme de radio, nous gratifia ce jour-là d’une visite des locaux d’Europe 1 des studios à la régie de diffusion.

Visite des studios d’Europe 1 avec Albert Ducrocq (le studio d’Arthur et les pirates). Crédit : Pierre-François Mouriaux

Après le déjeuner avec Claudie André-Deshays et Albert Ducrocq. Crédit : Pierre-François Mouriaux

Cosmos Club de France

Fin des années 90, je repris brièvement le flambeau de la publication de la revue du Cosmos Club de France « Orbite », ainsi que d’une nouvelle lettre « Intercosmos ». Ce fut pour moi le grand privilège de travailler directement avec Albert Ducrocq, durant l’édition de ces quelques publications. Je garde en mémoire les quelques déjeuners partagés, mes questions candides quant aux choix technologiques concernant le rover Sojourner, les discussions autour des nouvelles puissances spatiales, nos discussions quant au site web du Cosmos Club de France, et quelques-uns de ses projets du moment.

Cybernétique

Je garde de ces années un souvenir impérissable d’Albert Ducrocq et une passion permanente pour les sciences et techniques. Et petit clin d’œil du destin, je n’avais qu’une vague connaissance de ces travaux sur « le renard électronique » et la cybernétique quand en 2016 je me suis mis à travailler pour une grande compagnie sur un véhicule autonome au 1/18ème que j’utilise régulièrement aujourd’hui sur des ateliers de formations des jeunes aux sciences et techniques. Aujourd’hui c’est avec passion que je parcours les écrits et enregistrements d’Albert Ducrocq relatifs à la cybernétique. Je suis littéralement émerveillé de la connexion qu’eut Albert Ducrocq avec son époque et son futur, notre présent et notre futur.

Le renard électronique d’Albert Ducrocq (1953). Crédit : Musée des Arts et Métiers – CNAM / M. Favareille