La vie dans l’Univers : réflexions d’une astrophysicienne
Suzy Collin-Zahn ne pourra pas être présente, mais la conférence est maintenue car Nicolas Prantzos, astrophysicien à l’institut d’astrophysique de Paris, CNRS, a gentiment accepté de la remplacer.
Résumé
Le problème de la vie dans l’Univers peut être abordé de deux façons très différentes. La première est de se demander, comme les hommes le font depuis l’antiquité, s’il existe de la Vie dans les objets célestes qui nous entourent, et en particulier sur les planètes. Et en corollaire, de se poser la question qu’on a appelée « le paradoxe de Fermi » : « ou sont-ils ? ». « Ils », c’est-à-dire les extraterrestres. On peut y répondre en supposant qu’ils existent mais que nous ne les voyons pas pour diverses raisons, ou bien simplement que nous ne les voyons pas parce que nous sommes seuls. On peut espérer avoir des réponses à cette question dans l’avenir, grâce en particulier aux observations des planètes extrasolaires qui donneront des résultats concernant la composition de leur atmosphère. La seconde façon d’aborder le problème est de se poser la question « pourquoi notre Univers peut- il abriter la Vie ? ». On débouche alors sur la question vertigineuse du « réglage fin » des constantes de l’Univers. Elle entraine des discussions dont on peut voir les conséquences dans les idées prônant le créationnisme, ou dans la publication de livres comme le plus récent : « Dieu, la
Science, les preuves », qui fait beaucoup de bruit en ce moment. Certains cosmologistes (Stephen Hawking entre autres) tentent d’y apporter des réponses scientifiques. Se pose alors la question du statut de la science, en particulier par rapport à la notion de réfutabilité. Il est possible que nous n’ayons jamais la réponse à cette question.