En quête de la vie dans le Système solaire : espérances et déceptions

Thérèse Encrenaz, directrice de recherche émérite CNRS au Laboratoire d’Etudes Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique (LESIA) de l’Observatoire de Paris – PSL, membre du Conseil d’administration de la SAF, donnera un séminaire en ligne pour la Société Française d’Exobiologie le jeudi 10 mars 2022 à 17 h.

En quête de la vie dans le Système solaire : espérances et déceptions

Depuis plus d’un demi-siècle, la recherche d’une forme de vie extraterrestre, sous quelque forme que ce soit, a été l’un des moteurs sous-jacents de l’exploration spatiale du système solaire. Dans le cas de Mars, la question a été soulevée lors de la mission Viking dans les années 1970, puis lors de l’analyse de la météorite martienne ALH84001 à la fin des années 1990. Plus récemment, elle a été au coeur de l’exploration de la planète rouge par Curiosity et de la controverse, toujours en cours, au sujet du méthane martien. Concernant Vénus, un débat plus inattendu a surgi en 2020 lors de l’annonce de la détection de phosphine PH3, présentée comme un indice possible de présence de vie dans les couches nuageuses de la planète. Plus récemment encore, un astronome professionnel réputé a défrayé la chronique en affirmant qu’un objet interstellaire nommé ‘Oumuamua (en langue hawaiienne : le messager), ayant traversé le Système solaire en 2017, pourrait être le produit d’une civilisation extraterrestre. Ces quelques exemples témoignent, et c’est bien normal, de l’engouement persistant du public pour la recherche d’une vie extraterrestre. Mais, trop souvent, ces nouvelles font l’objet de déclarations fracassantes et prématurées qui doivent ensuite être tempérées par des recherches moins spectaculaires et plus approfondies. Cet exposé présentera une description et une analyse de ces controverses qui ont agité la communauté au cours des dernières décennies.

Crédit image : ASA GSFC, NASA/Hrybyk-Keith, Mary P.